samedi 21 mars 2020


Quand des Coïncidences ... deviennent des évidences .


Je n'ai pas trouvé combien il fallait de coïncidences pour que la balance tombe du côté de l'évidence . Aussi , je laisserais le lecteur seul juge des interprétations que j'ai effectuées sur les lignes , courbes , angles ... se trouvant dans les portraits et autres gravures . Bien que l'auteur ait codifié son mécanisme d'une manière subtile et proche de la réalité , il a aussi légèrement altéré les détails afin de ne pas donner la solution au premier regard .
Après toutes ces années de recherche , j'en suis venu à comprendre que Bessler avait mis des indices un peu partout qui devaient nous mener aux portraits . Etant impliqué dans le secret , il a probablement mal jaugé les indices et leur symbolique , ce qui a eu pour effet la non découverte de l'énigme après plus de 300 ans .

Les indices devant nous mener aux portraits :


Petit rappel important avant toutes choses : les propos de mon blog découlent de mes discernements et mes cogitations et ne sont qu'une hypothèse parmi bien d'autres .
Dans le livre Maschinen tractate de John Collins , on peut y voir rassembler une série de dessins annotés de lettres . Une lettre en particulier retient l'attention : le A





Comme on l'a vu précédemment dans ce blog il est écrit de 2 manières différentes , parfois sur la même illustration, cela doit nous mener au 1er portrait de Bessler :




Pourquoi avoir transformé des lettres et des chiffres au lieu de mettre des éléments éparses du véritable mécanisme au travers des différents dessins ?
Je pense que Bessler ne voulait pas dénaturer l'historique de sa recherche en modifiant certains de ses dessins afin d'y mettre des indices menant à la solution . Par contre , en modifiant les lettres et les chiffres de manière subtile , il a pu garder intact les dessins tout en fournissant des indices aux futurs chercheurs . 
Dans la littérature de Bessler ( voir les différents site de John Collins ainsi que ses recherches ) , le nombre 5 est important . Il faut aussi associé le fait que Bessler ait latinisé , non pas son propre nom , mais son nom composé d'un décalage de l'alphabet : Orffyre . Pourquoi ? Il était usuel de latiniser son nom à cette époque et donc cela serait passé inaperçu s'il l'avait fait avec son propre nom 'Bessler" . Donc , le fait de latiniser devait être important . Et si on latinise le chiffre 5 , on obtient "V" . Cela rappelle l'étrangeté du A ainsi que les nombreux V trouvés dans le portrait .

La page du jouet :




Beaucoup de gens s'accordent sur le fait que le jouet serait important dans la solution de l'énigme . Bessler annote lui même le dessin comme suit : "5. jeu pour enfants,dans lequel il y a quelque chose d'extraordinaire pour ceux qui savent comment appliquer le jeu de manière différente " .Notez le chiffre 5 au début du texte . Mais ce qui reste flou , c'est ce qui se trouve sur les 2 cotés des jouets . Le coté gauche représentant des ciseaux Jack ( je n'ai pas trouvé le terme exact ) et le côté droit une ligne parsemée de points positionnés de part et d'autre de la ligne . Ces 2 dessins devant aussi nous mener au 1er portrait selon moi . 
En effet , ils se retrouvent sur le portrait :


Les ciseaux Jack de la page du jouet se retrouvent sur le dos du livre ainsi que dans la draperie dans le portrait :


Tandis que la ligne parsemée de point représente la patte de boutonnage dans le portrait :


Chose amusante , les 2 lignes qui se trouvent de part et d'autre de la lettre B ont le même style d'inclinaison que le col du costume se trouvant sur le portrait . Le côté gauche étant plus vertical et le côté droit à 45° .
Il y a probablement d'autres indices , coïncidences qui mènent à ces portraits .

Les portraits :

C'est la partie la plus intéressante , celle qui donne la solution a l'énigme pour qui sait discerner les éléments . Même après cela , il y a encore un long travail de compréhension , d'ajustement , de montage . . .
Mais avant tout , nous allons essayer de voir les coïncidences . Déjà , nous pouvons discerner les 8 rayons de la roue :


Evidemment , les lignes ne partent pas du même centre , elles n'ont pas les orientations exactes ( 45° , 90° , 135° , . . . ) . Cela aurait été trop facile , trop évident pour quiconque aurait regardé le portrait . Le plus important , ce sont les extrémités de ces branches , là ou se trouve le mécanisme . Chaque rayon ayant un mécanisme à son extrémité , comme par hasard . Et nous allons aussi voir qu'il y a une certaine cohérence dans la disposition de ces leviers .

Mais avant de voir les extrémités , commençons la réflexion par le levier en V . On le distingue 4 fois sur le portrait de manière évidente . Et , coïncidence ,si ils faisaient partie d'un mécanisme alors ils sont mis dans le bon sens à chaque fois !


Voyons cela au cas par cas .

Le levier numéro 1 : positionnons le par rapport au portrait :



Le levier numéro 2 : j'ai juste pivoté le dessin de 135° :



Le levier numéro 3 : pivotement de 90° par rapport au précédent :


Le levier numéro 4 : pivotement de 90° par rapport au précédent :


Il y aurait plus à dire sur ces 4 leviers en V , surtout sur la continuité de leurs barres d'accroche mais je ne veux pas aller trop vite en besogne . Je pense aussi que les éventuels lecteurs peuvent voir par eux-mêmes le reste du mécanisme .
Dans la série de coïncidences , il y a celle qui relie les 2 portraits . J'en ai déjà parlé dans un autre article de ce blog " le second portrait de Bessler" . Il s'agit d'un des mécanismes qui est le plus détaillé dans le premier portrait et qui se retrouve dans le second . Il ne s'y retrouve pas tel quel mais grâce à un ingénieux retournement des objets se trouvant dans le dessous du second portrait . Retournement que l'on peut obtenir grâce à une lentille qui est représentée sur le portrait , comme pour nous aiguiller sur la méthode pour y parvenir .
   
Passons maintenant aux mouvements des leviers aux extrémités des rayons . A force  d'étudier le premier portrait et d'en tirer un mécanisme , je me suis rendu compte que certaines lignes correspondaient en fait à des mouvements . C'est comme si Bessler voulait , non seulement nous montrer le mécanisme de manière subtile , mais aussi où se trouvent les mouvements/commutations des leviers . Ce qui est encore plus troublant , c'est que ces mouvements sont cohérents sur le pourtour de la roue .
Avant de montrer ces différents mouvements , il faut savoir que mon décryptage des portraits a un peu évolué avec le temps .L'affinage et surtout les essais sur la roue de l'atelier m'ont conduit à revoir certains leviers . Cela correspond encore plus au portrait .
Depuis le début de ma recherche sur les portraits , je pensais que les poids glissaient sur la tige central du levier , mais à force d'essais infructueux , j'ai eu l'idée qu'ils étaient peut-être fixe .
C'était une hypothèse parmi d'autres . En partant de cette idée , il fallait que je trouve comment écarter le poids se trouvant à droite . 


On voit bien ici le mouvement . C'est alors que j'ai eu l'idée que le levier en L devait être relié à la barre qui le précédait et donc cette dernière ne servait pas lors de la descente du poids :


Le mouvement a été dessiné sur le portrait :



J'ai mis 3 flèches représentant le mouvement du levier alors qu'il ne devrait en comporter que 2 . En fait , le levier ayant effectué le mouvement et se trouvant sur le sommet de la tête a été reporté sur la gauche du visage . Le levier ayant pratiquement la même inclinaison . On voit aussi la barre reliant ce levier à la barre précédente . Cette dernière permettant au poids de droite de bouger comme on l'a vu sur le précédent dessin . Coïncidence : cela fonctionne très bien sur la roue réelle .
On va aller un peu plus loin dans le raisonnement . Si le levier de droite s'écarte et qu'il est lui aussi relié à son prédécesseur , alors la barre de ce dernier devrait bouger elle aussi . Ce qui est effectivement le cas sur le portrait !


Maintenant , nous allons faire pivoter tout le mécanisme de 135° afin de voir si il est reporté à la bonne place.




Mettons en évidence les similitudes dans le portraits :















Troublant , n'est ce pas ? Encore plus fort , le positionnement des leviers qui se retrouve de manière correct sur le portrait  :



J'ai annoté les 2 leviers en question . En partant du levier 1 , je l'ai recopié tel quel et je l'ai pivoté de 90° afin de voir si il correspondait à son homologue devant se trouver sur le dessus de la tête. Le dessin est parlant .

Voilà , il y a encore bien d'autres coïncidences dans ces portraits mais le but n'est pas de convaincre mais plutôt de faire réfléchir les lecteurs .
Où en suis je dans le montage ? Depuis quelques années je m'essayais avec des poids coulissants . Comme une tige-levier devait bouger sous le poids descendant , j'avais conçu les poids de manière aplatie . Maintenant que ma nouvelle perspective implique que la tige-levier passe à coté du poids , il faut que je refonde les poids de manière effilée afin de laisser passer la tige sur le coté .
Cerise sur le gâteau  , ils ressembleront à ceux du second portrait :

L'aventure continue . . .


dimanche 28 octobre 2018

2015 - 2018 : Construction et essais des différentes roues .

Le cheminement et les tâtonnements sur le principe de la roue de Bessler sont encore long avant d'arriver à la solution .
Même si pour moi le principe est acquis , la moindre dérive dans le positionnement des leviers ou des poids peut faire passer le succès à l'échec .

Nous sommes en 2015 et depuis je perds beaucoup de temps entre le montage et démontage de chaque roue . Pourquoi ? Parce qu'à chaque montage de roue , les leviers se comportent d'une certaine manière . Le montage de la roue n'est que partiel afin de valider un système binaire de leviers . Il serait inutile de monter toute une roue si les poids en leur globalité ne feraient pas tourner la roue . Donc il me fallait démonter tous les leviers à chaque essai afin de voir si le positionnement des poids pouvait permettre la rotation de la roue . L'idéal aurait été de faire 2 roues . . .
J'ai donc fait cela durant les 3 années qui ont suivies . Jusqu'à ce que je vois l'impossibilité du principe après tant et tant d'essais . Le découragement arrivant presque à chaque fois , mais il ne dure jamais longtemps , surtout que je suis sûr de mon décryptage . Arriva une autre conception qui changea la donne . Bien sur elle est toujours tirée du décryptage des portraits . Cela me parait tellement évident aujourd'hui que je me demande pourquoi m'être obstiné dans la mauvaise direction durant tout ce temps . C'est un détail qui a toute son importance . Mais cela sera pour un autre article .
Revenons à ces 3 années de réalisation et passons les en revue .

J'ai d'abord dû renforcer les rayons de la roue car les plats en alu faisaient tanguer toute la structure . A la place , j'ai mis des tubes carrés en acier :


Après cela , j'ai du changer tous les plats en alu qui sont cintrés et que l'on voit au premier plan ci-dessus . Eux aussi étaient trop "pliants" . J'ai donc cintré des barres pleines de 8mm :


C'est déjà beaucoup mieux , mai il reste encore un problème : la place pour mettre tous ces leviers . Il faut que je les déporte pour ne pas qu'ils se chevauchent . Solution : mettre tout cela entre 2 roues parallèles , comme la roue de Bessler . Je m'exécute à la tâche .

Fabrication du disque :


Démontage de la roue entièrement :


Il ne reste plus qu'à trouer le nouveau disque à l'identique de l'ancien :



Ensuite vient le remontage de la roue :





Il a fallut aussi refaire des rayons pour cette double roue :




Mise en place des poids :


Après cela , j'ai de nouveau fait une petite recherche pour le meilleur positionnement du levier en "V" . Je l'avais déjà étudié il y a quelques années mais c'était l'occasion de voir si j'étais dans le bon . Je suis toujours à un angle de 65° par rapport au rayon de fixation . C'est aussi le même angle qui est représenté sur le 1er portrait de Bessler .



Après cela , il me restait une interrogation par rapport au portrait : la barre qui vient prendre appuis en dessous des poids est-elle reliée sur le rayon suivant ou bien sur celui encore plus loin . A ce jour je n'ai pas encore tranché et j'ai gardé la plus petite barre par commodité .

Petite barre (on voit la grande barre qui est posée sur le support de la petite barre ) : 


Et la grande barre : 



 Voilà pour ce qui est de la roue durant ces 3 dernières années . Evidemment dans un soucis de ne pas alourdir de trop cet article , je n'ai pas mis tous les essais effectués avec les leviers et poids . Je n'ai pas monté plus de 2 systèmes poids/leviers car , comme dit précédemment , à chaque essai succédait un démontage des leviers afin de voir le comportement global de la roue .

L'aventure continue . . .

mardi 27 juin 2017

Un problème de poids

Jusqu'à présent j'utilisais des poids confectionnés à partir de 2 gros écrous soudés ensemble ainsi que des rondelles aux extrémités afin de faire passer la tige où ils coulissent :

Ces poids devaient faire aux alentours de 400gr/pièce . Il fallait que j'en fasse en plomb comme Bessler mais aussi pour marquer plus fortement la différence entre le poids des différents éléments du châssis et les poids qui sont le moteur de la roue . Il fallait aussi qu'ils soient cylindrique avec un trou au milieu car c'est la meilleur forme pour le mécanisme à venir .

Un exemplaire de poids est d'ailleurs représenté sur le second portrait :

Comme on le voit , le poids est cylindrique et troué en son milieu . Qui plus est , il est situé juste en dessous de son levier . La 1ère barre verticale étant le raccordement avec le levier en V , la seconde barre pour le poids et la 3ième pour le 3ième principe vu précédemment .

Pour obtenir des poids cylindriques , je me suis lancé dans la confection d'un moule dont le démoulage serait facile . J'ai donc opté pour un système à ouverture par charnière :





Comme on le voit, j'ai déjà prévus le tube en laiton central afin que tout coulisse au mieux .

Pour couler de petite quantité de plomb , il a fallut acheter des casseroles adaptées :





Mais le résultat final n'était pas assez satisfaisant : la poids n'est pas centré et se retournera lorsqu'il sera monté sur la roue . Cela peut ne pas poser de problème mais je préfère ne pas m'y risquer . A chaque fois il faut démonter la roue presque complètement et cela prend énormément de temps , donc autant faire les choses correctement dès le départ .

Dans mes essais pour la fabrication d'un moule , je suis parti sur un tube en PVC ayant un diamètre proche de l'idéal : 


Le but étant de faire une sorte de coffrage où j'aurais pu couler du plâtre :







Le gros soucis avec ce montage : impossible de retirer le tube en PVC !


J'ai donc abandonné cette méthode . . .

M'ayant acheté une foreuse sur pied ainsi que des mèches cloches , je décidais de les utiliser pour forer dans du bois le trou à la bonne dimension :



Evidemment , il faut aussi un fond :




 La première mouture précédente étant un poids de 912gr , je table sur des poids d'1kg environ .



Une fois obtenu le plomb à l'état liquide , je le déverse dans le moule en bois :


Je retire le couvercle d'embase :


 Et je n'ai d'autre solution que de casser le moule pour extirper mon poids . La pesée étant approximative par rapport à mes souhaits .
 Le trou central est fait et calculé pour y faire passer un tube creux en laiton .Mais en faisant cela on enlève encore un peu de poids :


Ensuite il a fallu faire 7 autres moules et couler autant de plomb dans chacun . Cela n'a pas été sans mal car plusieurs poids ont été raté et refait :



Même si cela à l'air bon/beau , le résultat ne me satisfait pas ! Déjà il y a un petit décalage entre le haut et le bas des poids car la mèche cloche n'est pas assez longue que pour traverser le poids de part en part . Il fallait forer jusqu'à la moitié puis retourner le bois pour forer l'autre moitié en espérant que les 2 trous coïncident . . . ce qui ne fut pas toujours le cas !

Je décidais donc d'entreprendre un nouveau moule : les petites casseroles à mesurer en inox :




Seul soucis : impossible d'enlever le poids sans détruire la casserole :


 Au prix ou elles coûtent et aussi parce que le magasin n'en vend pas assez , il serait intéressant de les récupérer intacte à chaque coulée , surtout qu'il faudra recommencer certains poids . 

J'ai donc pensé au produit anti-adhérent que l'on met dans les buses de poste à souder semi automatique . Cela fonctionne assez bien et m'a permis de finir mes poids avec une seule casserole . L'autre avantage de cette technique est que je peux ajouter/extraire du poids comme je veux .

Une fois que les poids ont été terminé , je les compare avec ceux obtenu à partir des moules en bois :

Coté pile

Coté face

Ils sont nettement plus beau et surtout ils sont de même poids : la variation la plus extrême est de 3gr sur 1007gr . Cette mesure a été prise avec le poids troué et le tube en laiton inséré .







L'avantage aussi de ces poids c'est qu'ils sont assez évasé , ce qui sera un plus pour le levier sur lequel il viendra s'appuyer .

Je pense qu''il était important de consacrer tout un chapitre à la fabrication des poids car ils sont le moteur des systèmes à gravité .